Aristide MAILLOL (Banyuls-sur-Mer, 1861 - Perpignan, 1944) - Lot 129

Lot 129
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Estimation :
2000 - 3000 EUR
Aristide MAILLOL (Banyuls-sur-Mer, 1861 - Perpignan, 1944) - Lot 129
Aristide MAILLOL (Banyuls-sur-Mer, 1861 - Perpignan, 1944) Études pour deux groupes sculptés [recto] Jeune femme au drapé transparent [verso] Feuille de croquis recto verso 23,9 x 15,6 cm Dessins originaux : mine de plomb et fusain sur papier Cachet du monogramme en bas à droite "M" [verso] Inscriptions : chiffres 35 60 25 et 38 au-dessus des figures féminines [recto] et Inv 457 en bas à droite [recto et verso] « À quel degré Maillol a le sentiment de la forme, de la beauté d’une ligne, de la perfection géométrique d’un volume, c’est ce qu’expriment bien ses moindres ébauches, ses plus rapides croquis. Un simple trait lui suffit à définir l’intérêt plastique d’une œuvre où il s’attardera de longs mois. » (Maurice Denis, Théories, du symbolisme et de Gauguin vers un nouvel ordre classique, 1890-1910, 1912) A vingt ans, Maillol s’engageait dans une voie picturale ; à quarante, il choisissait celle sculpturale. Mais tout au long de sa carrière, le dessin (notamment préparatoire à la sculpture) fut son fil rouge. Que ce soit au fusain, à la mine de plomb, à la sanguine, il croquait, ébauchait, esquissait des corps, principalement de femmes dénudées, dans des carnets et sur des feuillets. Même s’il n’apprécia guère sa formation académique (atelier de Gérôme, Arts Décoratifs puis atelier de Cabanel aux Beaux-Arts), il n’en reste pas moins trace dans ses dessins postérieurs. Pétri des idées nouvelles de Gauguin - qui lui ouvrit les yeux sur d’autres formes plastiques - il s’immergea dans les arts grec, égyptien, indien ainsi qu’africain, tout en conservant un goût pour l’art baroque et les maîtres italiens. L’intérêt de notre dessin [verso] réside dans sa rareté typologique : Maillol a représenté peu de figures féminines avec un voile ou drapé de pudeur, sorte de « peplos » antique, leur préférant des femmes totalement dénudées, aux formes voluptueuses. Autour de 1910, il représente une Jeune fille assise avec une chemise transparente au décolleté arrondi, dans la même veine que notre dessin (lot n°17, fusain sur papier, 27,5 x 18 cm, vente Sotheby’s Londres, 26 février 1986). Ces mêmes tuniques transparentes habillent deux des jeunes « grâces » faisant la ronde dans l’esquisse qui semble préparatoire à un projet de groupe sculpté à cinq figures [recto]. En-dessous, un deuxième croquis présente une farandole de putti dans le goût italien, peut-être le bas-relief du socle portant les figures féminines. Sensualité et classicisme caractérisent ce feuillet où les types « maillolesques » sont particulièrement caractérisés. Il a appartenu à une famille de collectionneurs avertis proches d’artistes de renom, dont l’aïeule fut portraiturée par des maîtres, dont Kisling. Expert : Virginie Journiac, Historienne de l’Art, Experte agréée en Œuvres d’art par la CECOA, la FNEPSA et la CEDEA.
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