Louis Mathieu VERDILHAN (Saint-Gilles-du-Gard, 1875 - Marsei - Lot 195

Lot 195
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Louis Mathieu VERDILHAN (Saint-Gilles-du-Gard, 1875 - Marsei - Lot 195
Louis Mathieu VERDILHAN (Saint-Gilles-du-Gard, 1875 - Marseille, 1928) Auriol, l'Hôtel de Ville Huile sur toile Signée en bas à gauche 92 x 73 cm Provenance : collection privée C'est un village provençal typique que représente le « carillonneur de couleurs », bienheureuse expression employée par Daniel Chol dans l'ouvrage qu'il consacra à Verdilhan en 2005. Typique par son atmosphère, la vie qui l'imprègne et son architecture caractéristique des petits bourgs des Bouches-du-Rhône. Verdilhan, qui a pour habitude de représenter ses vues de villages et ports horizontalement - autrement dit au format paysage - opte ici pour un format vertical, adapté au sujet. La haute tour carrée, qui donne l'heure par ses deux cadrans tournés l'un vers la paroisse et l'autre vers la place de la mairie, apparaît dans la perspective de la rue dont le point de fuite est la montagne. La bâtisse aux trois baies cintrées remonte au 16e siècle. D'abord halle aux grains, elle abrita ensuite l'hôtel de ville de 1759 à 1969 puis, à partir de 1994, le musée Martin Duby. Le bâtiment n'a guère changé depuis la représentation qu'en a faite Verdilhan. Le majestueux escalier à double rampe enserre une fontaine bien connue des villageois puisque les familles auriolaises y font traditionnellement les photographies de leur mariage. Le bout de cette rue Augustine-Dupuy a toujours été un lieu de rencontre et de partage pour les habitants. Les maisons, accolées les unes aux autres, bâties tout en hauteur, alignent leurs façades colorées et hétéroclites. La ruelle, ombragée malgré l'exposition plein sud, bénéficie de quelques rayons lumineux savamment orchestrés par le peintre. De 1895 à 1928, Verdilhan occupe le même atelier, rue Fort-Notre-Dame à Marseille. Malgré la perte de son oeil gauche, en 1900, il persiste dans sa carrière de peintre. Il participe alors aux Salons des indépendants et d'automne à Paris. Il côtoie Albert Marquet lors de la Première Guerre mondiale et subit son influence. Les deux compères continueront de se fréquenter à Marseille. Après la guerre, il réside à Aix, Cassis et Toulon. Il épouse en 1919 la fille cadette du peintre marseillais Alfred Casile. Entre 1913 et 1920 il affectionne les vues du Vieux-Port de Marseille et en fait plus de 130 représentations. Sa consécration arrive avec une exposition à New York en 1923. Il meurt précocement en 1928 à l'âge de 53 ans. Son goût pour les couleurs éclatantes des jolies places provençales s'exprime dans le format paysage, telle La Place, huile sur toile, 91 x 102,5 cm, signée en bas à droite, vendue chez Christie's Londres, « Impressionist and Modern Art Day Sale », le 28/06/2017, lot n° 408. Tandis que le format vertical lui inspire des paysages construits de lignes géométriques telle L'Horloge de Roquevaire, huile sur toile, 80 x 60 cm, signée en bas à gauche, vendue à Aix-en-Provence chez Hours & de Valaurie (« Exceptionnelle collection aixoise de tableaux de l'École provençale », 13 oeuvres de Verdilhan - 10 oeuvres de Chabaud) le 20/11/1993, lot n° 10.
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