Marceline DESBORDES-VALMORE (Douai 1786-1859, poétesse) / Be - Lot 225

Lot 225
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Marceline DESBORDES-VALMORE (Douai 1786-1859, poétesse) / Be - Lot 225
Marceline DESBORDES-VALMORE (Douai 1786-1859, poétesse) / Belle lettre autographe signée, 3 p petit in-4 plus page d’adresse avec affranchissement, Bruxelles, 21 février 1816, à Monsieur Champion (elle est alors engagée actrice au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles) - Elle est épuisée par la maladie de son fils Eugène qu’elle veille toutes les nuits : « il me fallait cette nouvelle épreuve mon pauvre Champion ! elles se succèdent sur moi » (Eugène sera emporté par la maladie le 10 avril suivant, il n’avait pas 6 ans)  - Elle se plaint de « l’esprit du public », qui « devient chaque jour plus turbulent » - Voilà qu’ils ont nommé comme régisseur au théâtre Dubut ! celui-là même dont elle avait eu tant à se plaindre il y a 8 ans, il revient comme « le fils prodigue », après avoir été végéter à Paris, « les hommes sont bien drôles, ce n’est pas la probité qui les attache, ce n’est pas une conduite irréprochable », « les honnêtes gens sont à la porte » - Elle demande à son ami des nouvelles du Théâtre de l’Odéon, « j’ai du mal à croire d’après les bruits que ce théâtre parvienne jamais à une consistance » - A Bruxelles, « on ne joue plus du tout de tragédie, depuis celle d’Othello », mais en revanche « La Pie voleuse » (pièce de Baudoin d’Aubigny dont Rossini tirera l’année suivante un opéra) « sait faire tout l’argent qu’on veut », « le goût se forme d’une manière sensible en ce pays », aussi va-t-on leur donner « Le Chien de Montargis » (mélodrame de Pixerécourt qui eut un succès considérable), je suis comme vous le voyez destinée à être perdue cette année » - « Je n’entends plus du tout parler du volage poète, et c’est un bonheur qu’un entier oubli, je serais comme tentée de l’en remercier » ( ?) – Elle se dit effrayée de la quantité de Français qui se réfugient à Bruxelles, « votre France va-t-elle devenir déserte ? tout ce qu’on me dit me serre l’âme, quelle époque ! » - Elle termine : « Que devient Talma, sa conduite amoureuse est belle à la vérité, il a fait le bonheur de plusieurs femmes qui l’ont aimé véritablement, passe-t-il en Angleterre ? », et sur le baryton Pierre-Jean Garat « qui vient de donner ici un concert », « il a épousé sa belle élève qui en est encore embellie »
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