Théodore GERICAULT (Rouen 1791 - Paris 1824) - Lot 3

Lot 3
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Estimation :
180000 - 220000 EUR
Théodore GERICAULT (Rouen 1791 - Paris 1824) - Lot 3
Théodore GERICAULT (Rouen 1791 - Paris 1824) * Deux lions tirant un char. Toile. 45,5 x 56 cm Au dos, sur le châssis, le cachet de cire rouge de la collection Pierre Dubaut. Provenance : - Vente Funck-Brentano, Paris, Hôtel Drouot, 29 avril 1921 (Maître Baudoin), n° 179 ; - Collection Pierre-Olivier Dubaut (1886 - 1968), sans doute dès 1937 ; - Collection Maxime Dubaut, Paris ; - Collection Jacqueline Dubaut-Bellonte, Paris ; - Vente Pierre Dubaut, Deauville Artcurial, 22 août 2009, n°17, reproduit; - Vente Aristophil, Neuilly-sur-Seine (Maître Aguttes), 4 avril 2023, n°16. Exposition : Künstlerkopien, Bâle, Kunsthalle, 18 septembre - 17 Octobre 1937, n°78, reproduit. Bibliographie : - Ph. Grunchec, « L'inventaire posthume de Théodore Géricault (1791-1824) », Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, année 1976- 1978, p.415, note 44 : « Géricault, Deux lions, d'après Rubens, ancienne collection de Pierre Dubaut » ; - Ph. Grunchec, Tout l'oeuvre peint de Géricault, Paris, 1978, p.88, n°18, reproduit : « Géricault, Deux lions, d'après Rubens, 1808-1812, huile sur toile, 45 x 55 cm, Paris, collection particulière ». - G. Bazin, Théodore Géricault. Etude critique, documents et catalogue raisonné, t.II, Paris. L'oeuvre, période de formation, Paris, 1987, p.434, n°320, rep. : « Deux lions, d'après Rubens, huile sur toile, 45 x 55 cm, Paris, collection particulière. Germain Bazin, qui admet n'avoir pas vu le tableau, préfère préserver son avis » . Cette oeuvre sera incluse dans le Catalogue raisonné des tableaux de Théodore Géricault, actuellement en préparation par M. Bruno Chenique. Un certificat établi par Monsieur Bruno Chenique en 2022 sera remis à l'adjudicataire. Le tableau que nous présentons est une oeuvre de jeunesse de Théodore Géricault. Lorsqu'il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris en février 1811, il s'attache à copier les tableaux rassemblés par Napoléon Ier, qu'ils soient italiens, français, ou encore flamands. Ici, il reprend un détail de l'Entrevue du roi et de Marie de Médicis à Lyon le 9 novembre 1600 (Paris, Musée du Louvre), oeuvre monumentale du peintre flamand Pierre-PaulRubens. Théodore Géricault fut tout au long de sa vie un copiste infatigable. Il était par ailleurs fasciné par la peinture de Rubens, et réussit à se procurer une carte de copiste pour la « galerie des tableaux du Sénat conservateur » où étaient alors conservés les grands tableaux de Rubens consacrés entre 1621 et 1625 à la vie de Marie de Médicis. Cette copie des années 1811-1812 servira à refaire après 1820 une version plus grande (Ph. Grunchec, Tout l'oeuvre peint de Géricault, Paris, 1978, p.88, n°19, reproduit), où Géricault y apportera quelques différences. Bazin affirmera que « nous ne sommes plus en présence d'une copie mais d'un tableau ». Géricault, fidèle à la propre méthode de Rubens qui reprenait d'anciens motifs pour élaborer de nouvelles compositions, éliminera le char, le remplacera par un promontoire rocheux et par un arbre émergeant du brouillard, modifiant profondément, une fois encore, l'iconographie primitive de Rubens pour ne garder que les motifs des lions libres de toute entrave. Pour Chesneau, en copiant les maîtres anciens, acte des plus audacieux, Géricault avait retrouvé « la grande tradition d'exécution, la touche large, grasse, individuelle », qui devait trouver son sommet dans le Radeau de la Méduse de 1819.
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