AFFAIRE DREYFUS - PROVENCE – Joseph (Jousé) d’ARBAUD (Meyrar - Lot 360

Lot 360
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AFFAIRE DREYFUS - PROVENCE – Joseph (Jousé) d’ARBAUD (Meyrar - Lot 360
AFFAIRE DREYFUS - PROVENCE – Joseph (Jousé) d’ARBAUD (Meyrargues 1874 – 1950, félibre, Majoral en 1919 et manadier, Capitaine de la Confrérie des Gardians) / Lettre autographe signée, 6 p petit in-8, vers 1896, [à l’avocat aixois et félibre Jean-Marie Demolins]: «Je t’avoue que j’ai les oreilles et les c……. cassées par l’affaire Dreyfus; tous les fabricants de pommes de terre que le destin met sur ma route, me disent: «Où allons-nous, mon Dieu, pauvre France! Ah ce salaud de Zola. Et ce gâteux de Scheurer-Kestner. Ah! il te les a arrangés tous ces Juifs, Drumont…!!!». J’en suis saoul. Pour mon malheur, je suis allé au café, à l’heure de l’apéritif. J’ai trouvé des birbes se gargarisant de patriotisme et d’absinthes pâteuses. Un monsieur roux, luisant comme une pomme véreuse, pérorait en projetant des molécules de Pernod à la ronde: «Si on me donnait le gouvernement (textuel), je leur y aurais vite fait leur affaire… c’est comme les socialistes…». E zou qué n’iague! Je n’ai pu résister au plaisir de lui dire: «Moi si on me donnait le gouvernement, je commencerais par fermer les cafés et interdire les journaux. On entendrait moins de c… (3 lettres) parler de ce qu’ils ne comprennent pas, et on se torcherait avec du papier d’épicerie». Cet homme m’a désapprouvé vivement, mais il ne s’est aucunement formalisé de mes propos justes mais orduriers – Quelle ouverture! Voilà les ressources intellectuelles qu’offre Cavaillon, la fine-fleur de l’intelligence y est représentée par ces citoyens tournant sur des tables de café leur Pernod marécageux», aussi préfère-t-il rester en scelle la moitié de la journée
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