CHINE - LEVESQUE (C.): Reproduction de plantes en moëlle de - Lot 232

Lot 232
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Estimation :
2000 - 3000 EUR
CHINE - LEVESQUE (C.): Reproduction de plantes en moëlle de - Lot 232
CHINE - LEVESQUE (C.): Reproduction de plantes en moëlle de Tougk-T-Sao. Album grand in-8 chagrin marron d'époque, dos à nerfs orné, plats ornés de filets et fleurons dorés et d'une plaque à froid dans son centre avec l'épigramme "Offert à la bonté par la reconnaissance", tranches dorées (petites usures, rares rousseurs). Ouvrage unique, composé d'une page de titre manuscrite et de 27 planches représentant des fleurs, légendées à la plume, réalisée en papier de Moëlle, vers 1820. Ce papier, très fragile, est connu sous l'appellation génériquee et inexacte de "papier de riz" et a été utilisé au XIXe siècle pour la reproduction de peintures d'exportation en Chine. Il ne s'agit pas en réalité à proprement parler de papier mais d'une feuille mince obtenu par déroulement de la moëlle d'un arbuste, le "Tetrapanax papyrifera (Hook)". Selon le « Manuel de Taiwan, Hong Kong et Macao », l’origine de ces usages remonterait à la période Daoguang (1820-1850) de la dynastie Qing durant laquelle un agriculteur de Hsinchu (à Taïwan), nommé Chen Kuozui, s’étant aperçu que les fines tranches de moelle pouvaient servir à fabriquer des fleurs artificielles, a eu l'idée d'en élargir l’usage comme support de peinture à l’eau. À partir des années 1820, la production de papier de moelle se développa à Taïwan mais l’exportation des peintures sur papier de moelle vers l’extérieur se fit à partir du port de Cantonn 4 vers l’Europe, l’Amérique et le Japon. Les marchands d’Europe et des États-Unis qui faisaient du commerce en Chine employaient des peintres locaux pour peindre des artisans, des scènes de la vie quotidienne, diverses activités industrielles et des paysages. Les artistes combinaient les thèmes chinois indigènes avec des techniques de perspectives et des jeux de lumières introduits d’Occident. Très peu utilisé dans le monde, le papier de moelle a été principalement employé en Chine, comme papier pour la peinture à l’eau et dans la production de fleurs artificielles. L'utilisation de ce "papier" pour en faire des compositions florales n'est pas classique du tout et nos recherches ne nous ont pas permis de trouver le moindre exemple d'album similaire passé en vente ces 50 dernière années. Les compositions florales, réalisées dans cet album avec cette technique et cette matière difficile à maîtriser, sont particulièrement fines et complexes, et sont restées d'une fraîcheur étonnante et dans un état de conservation remarquable, malgré qq très légers accidents et manques. Très bel et rare album.
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