BANDIT CORSE - André SPADA (Ajaccio 1897 – Bastia 1935) – Co - Lot 160

Lot 160
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Estimation :
1500 - 2000 EUR
BANDIT CORSE - André SPADA (Ajaccio 1897 – Bastia 1935) – Co - Lot 160
BANDIT CORSE - André SPADA (Ajaccio 1897 – Bastia 1935) – Considéré comme le plus grand bandit corse – Une rixe lors d’un bal en 1922 voit un marinier italien se faire tuer, les gendarmes arrivent, Dominique Rutili est désigné comme l’assassin, Spada s’interpose pour défendre son ami, et tue un gendarme; c’est par cet acte que débute la plus grande cavale dans le maquis corse, qui durera plus de 10 ans, jalonnée de crimes, de vengeance, d’attaque de fourgons postaux, de rançonnage de voyageurs - Spada rentre dans une sorte de légende du bandit corse, qui fascine par ses courses-poursuites avec les gendarmes, ses conquêtes féminines (qui souvent font retrouver sa trace), ses expéditions punitives pour défendre l’honneur des bandits, il devient un «Robin des Bois» corse, mais sanguinaire – Il est un «héros du maquis», il joue avec les autorités en les défiant à travers les journaux – Il est devenu tellement célèbre qu’en 1931 Pathé-Journal contre une forte somme d’argent parvient à le filmer et l’interviewer, les journalistes feront paraître après sa mort ses «Mémoires» - Mais cette vie de traque, de meurtres, ses excès d’alcool, le fragilisent mentalement, il voit ses compagnons de banditisme se faire arrêter ou tuer, il se prend pour le justicier des bandits, il perd la raison, s’engouffre dans un mysticisme destructeur, et finit par se faire prendre: le 29 mai 1933, Spada est arrêté dans la maison de ses parents, à bout de forces, un grand crucifix de bois autour du cou; son état mental oblige à son internement en psychiatrie à Marseille; de retour à Bastia en janvier 1935, il est jugé en mars, condamné à mort et est exécuté en juin 1935 par le bourreau Deibler / EXCEPTIONNELLE LETTRE AUTOGRAPHE SIGNEE de 4 p grand in-4 (ébarbures sur les côtés, un petit manque au coins bas), d’Ajaccio, le 22 avril 1932, adressée à Henri Omessa, directeur du journal «L’Eveil d’Ajaccio» (l’orthographe a été corrigée dans la transcription pour une meilleure compréhension): «Ayez la bonté de me réserver une colonne sur votre estimé journal pour le projet suivant» - «A messieurs les représentants de la justice civile et militaire et tous qui en font partie» - «Au Saint Nom de Notre Seigneur-Jésus-Christ, Moi Spada André, c’est la troisième fois que je fais appel pour la paix de tout le monde, et surtout pour les innocents qui payent pour les fautifs. Au mois de décembre 1931, j’ai écrit au beau-frère du juge d’instruction Poggi du parquet d’Ajaccio; je l’ai menacé de mort en lui disant que si les innocents n’étaient pas mis en liberté, dans les vingt-quatre heures, au Nom de Notre-Seigneur-Jésus-Christ, j’aurais vengé leurs larmes, parce que si le bon Dieu pardonnait les chefs des Bandits volontaires, doublement il aurait pardonné à moi, étant bandit par force pour venger les innocents. J’ai écrit aussi à Monsieur Faggennelli, Conseil général du canton de Cinarca pour les mêmes raisons. Et après cela, il y a un homme de ceux qui se prétendent de voir clair, et m’a répondu sur un journal au nom du gouvernement, et m’a dit que si je n’étais pas content c’était la même chose» (Spada devient très confus, son orthographe se détériore, on comprends qu’il lui a été répondu que même si il commet 10 à 12 crimes pour ses menaces, il sera à son tour pris et que c’est la loi) «D’après ce Monsieur le gouvernement passe avant le bon Dieu», «Donc moi Spada si je n’ai pas tué ce n’est ni pour la peur de sa parole ni de sa justice ni du nom du gouvernement, c’était tout simplement pour l’amour miséricordieux du bon Dieu, pour la paix universelle» - «Le 2 avril du mois courant, j’ai fait appel à la Sainte Eglise, à Monseigneur Rodié, Evêque d’Ajaccio, pour la même raison à cause des innocents pour l’amour miséricordieux du bon Dieu. Mais je vois fermement que le bon Dieu est mis après la volonté des hommes. Quant aux supérieurs de la dite justice, ils souhaitent sincèrement que je vienne en contact avec ses gendarmes. Donc ce plaisir je veux le lui faire. Jusqu’à présent j’ai évité les occasions. Mais comme je n’ai jamais eu d’habitude de faire les choses en traitre ni en lâche, à partir d’aujourd’hui, je déclare la guerre à l’injustice et à tous ceux que je sens qu’ils puissent l’aider dans ses travaux. Au nom de Notre Seigneur-Jésus-Christ, tâchez de vous tenir prêt car mon arme est prête n’importe où que je les rencontre, qu’ils soient armés ou non, son sang coulera sur la terre comme les larmes des innocents qui ont coulé en prison. Si le gendarme défend la loi terrestre, ils sont maudits! Moi je défends la loi Divine et la Sainte Croix, André au Nom de Notre Seigneur-Jésus-Christ. Tâchez de vous défendre mais si vous ne faites pas appel au secours du bon Dieu au Nom de Notre-Seigneur-Jésus-Chri
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