GUERRE D’INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS. PHILADELPHIE (Amérique - Lot 248

Lot 248
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GUERRE D’INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS. PHILADELPHIE (Amérique - Lot 248
GUERRE D’INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS. PHILADELPHIE (Amérique) le 7 Mars 1777. Lettre signée «Matthias Alexis ROCHE DE FERMOY, Général Commandant les Troupes des États-Unis de l’Amérique.» Lettre amicale, en français, à un Commandant, lui donnant des nouvelles de la Guerre Américaine. Superbe texte de 2 pages in-folio: «Mon cher Commandant. Je croirais manquer à la parfaite amitié que j’ai toujours eue pour vous, si je ne vous donnais point de mes nouvelles. C’est la quatrième lettre que je vous écris depuis que je suis dans ce pays-ci, sans avoir reçu de vos nouvelles. J’y suis depuis six mois sur l’agrément de Monsieur d’Argoux Commandant à la Martinique; je vous dirai que les Anglais nous prennent tous les jours des Bâtiments qui sont destinés pour Saint-pierre Miquelon, ou partis de nos Colonies pour France. À l’égard des prisonniers qu’ils nous font, ils les traitent avec la plus grande cruauté; Ils en font de même vis-à-vis des malheureux Canadiens des biens desquels ils se sont emparés; On rapporte qu’il y a dans ce pays-là plus de 30000 Hommes dont plusieurs viennent tous les jours dans notre Camp me demander quand leur bon Roy pourra les délivrer de leur esclavage; J’apprends même par des voyageurs que si quatre Vaisseaux de ligne entraient dans le fleuve, Tous les habitants prendront les armes. L’Armée Anglaise commandée par le Général HAW qui sur les avis était de 35000 hommes, est à présent réduite à huit mille et n’a pu encore nous livrer une bataille, ni conquérir la moitié d’une Province, ayant toujours évité une affaire générale, et leur faisant jour et nuit la petite guerre, comme j’ai fait sous les ordres du Maréchal de SAXE, LOWENDAL (sic L’Orinda), du Comte de ST GERMAIN et du prince de CONTY. Je suis dirai aussi que les soldats du Pays sont meilleurs que ceux d’Europe, mais qu’ils manquent d’être bien commandés, par la nouveauté de leurs officiers, qui néanmoins promettent d’équivaloir leurs ennemis dans la suite. Nous levons actuellement cent Régiments, soit cavalerie soit infanterie, qui seront prêts dans un mois, et seront opposés aux 50000 Russes que les Anglais disent attendre à leur secours. Nous avons actuellement des Manufactures de poudre, des fontes de canon, boulets, et de toute espèce de petites armes. J’espère, mon Cher Commandant, que vous me continuerez votre amitié et que vous aurez toujours vos mêmes bontés pour mon fils. Dites-lui, je vous prie que s’il va à Paris, il agisse auprès du Ministre et du Prince de CONTY, à qui j’ai eu l’honneur d’écrire ce jour, et de le lui recommander.»
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