Louis François AUBRY (Paris 1767-1851) - Lot 30

Lot 30
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Louis François AUBRY (Paris 1767-1851) - Lot 30
Louis François AUBRY (Paris 1767-1851) Portrait d'Hagop Duz-Oglou à l'âge de 13 ans, 1806. Huile sur papier de forme ovale. Signé au centre à gauche en français Aubry et en arménien ???? Au dos, une inscription ancienne à l'encre «Peint par / Aubry / en 1806 / demeurant rue Neuve / des Petits-Champs n° 18 / à Paris». 14 x 10,5 cm. Beau cadre d'époque. L'identification de Hagop Duz-Oglou (1793-1847) est établie par la comparaison avec la gravure du tableau de Jean-Joseph Ansiaux, Portrait en pied de M. Agob Duz-Oglu peignant le portrait de son père, publiée dans les Annales du Musée et de l'École moderne des beaux-arts (Salon de 1808). Le texte des Annales donne également de précieuses informations sur la venue du jeune garçon à Paris : «M. Agob Duz-Oglu, âgé de quatorze ans, est né à Constantinople et appartient à une respectable famille arménienne. Son père, Jean Duz-Oglu, joaillier de la couronne, inspecteur de la monnaie, et intendant de l'ameublement du palais impérial du grand-seigneur, jouit de l'estime de tous, depuis le chef suprême de l'État, jusqu'au dernier sujet de la capitale ; il doit cette considération au dévouement sincère qu'il porte à la personne de sa hautesse, à la fidélité avec laquelle il la sert, enfin à son caractère doux affable et bienfaisant. Cette estime générale est acquise à sa famille depuis plus d'un siècle et demi. M. Jean Duz-Oglu, par ordre du Sultan Selim III, envoya son fils à Paris pour y apprendre la peinture. Les progrès de ce jeune homme ont surpassé l'attente de son souverain et celle de son père. Il apprit, dans l'espace de trente-deux mois, le français, la peinture à l'huile, en émail et en miniature. Il suivit les cours de chimie de M. Vauquelin, étudia la physique et la minéralogie ; cultiva la musique et quelques autres arts d'agréments.» Nous savons, par d'autres sources, que lors de son séjour en France, le jeune garçon accompagna son père à un dîner chez Cambacérès et à une réception chez Barras. Il quitta la France pour l'Angleterre où il poursuivit son éducation. En 1819, ses frères, qui ont succédé aux hautes fonctions de leur père, sont décapités sur ordre de Mahmoud II. Hagop est épargné mais exilé. Il retrouvera les grâces du sultan en 1834 qui lui attribuera l'ancienne fonction de son père : inspecteur de l'hôtel des monnaies. Il occupera cette fonction très lucrative - il sera l'Arménien le plus riche de l'empire ottoman - jusqu'à sa mort, en Italie, suite à une longue maladie. C'est son neveu, Mihran Duzian, qui lui succédera. ment Jewelry and Armenian Goldsmiths Under the Ottomans (voir lot 127 du présent catalogue).
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