GUERRE DE VENDÉE. Repousse des Vendéens de Nantes. Belle let - Lot 303

Lot 303
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Estimation :
500 - 600 EUR
GUERRE DE VENDÉE. Repousse des Vendéens de Nantes. Belle let - Lot 303
GUERRE DE VENDÉE. Repousse des Vendéens de Nantes. Belle lettre de NANTES du 6 Juillet 1793, signée LINCOLN, adressée à MM. FOACHE Frères Négociants au HAVRE, sur L’attaque de Nantes par les Vendéens: «Messieurs…. Vous aurez su déjà que le 29 du mois dernier notre ville (Nantes, Loire Atlantique) fut attaquée par quatre endroits différents. La première attaque commença à 2 heures du matin au Pont Rousseau (44) sur le chemin de La Rochelle, et au faubourg St Jacques sur le chemin de Clisson. Ce n’était qu’une fausse attaque, aussi on se contenta d’y envoyer peu de monde et on se borna à échanger quelques coups de canon. La véritable attaque était au chemin de Rennes ou on assure que les insurgés avaient 8000 hommes qui attaquaient en même temps sur le chemin de Vannes, qui n’était pas éloigné de celui de Rennes. Ils avaient, en outre, une colonne de 3000 hommes qui attaquaient le faubourg de St Donatien sur la route de Paris. Le Général CANCLAUX, qui avait été prévenu, avait dès la veille fait replier son camp de la route de Paris. Dès la veille ainsi de celui du chemin de Vannes. Il avait fait bivouaquer les troupes soldées aux différents postes de manière que du moment que les insurgés commencèrent leur attaque, ils furent reçus par le canon et la mousqueterie. Â 3 heures du matin, toute la ville était debout et à 4 heures, chacun à son poste on fit marcher quelques Bataillons de Gardes Nationales aux différentes attaques. D’autres gardèrent différents postes qui pouvaient être exposés, et les Vétérans firent la patrouille dans la Ville qui était défendue par environ 80 pièces de canon. 5000 hommes de troupes soldées et 6000 hommes de Gardes Nationales armés, les insurgés ont dû perdre beaucoup de monde. On croit que leurs pertes, tant en tués que blessés, excède 2000 hommes. Les troupes soldées ont eu 300 hommes blessés et environ 60 morts. La Garde Nationale de Nantes a perdu environ 30 hommes et on a eu au moins 100 blessés. Le Combat à duré depuis 4 heures du matin jusqu’à 9 heures du soir aux portes de Rennes et de Vannes. Les Insurgés avaient environ 20 pièces de canons de différents calibres depuis 4 à 12 de balle. Une seule pièce de 18 tirait sur le poste de Pont Roux. On leur a démonté plusieurs pièces. On en a seulement pris deux, le 30 il tenait encore. Sur le chemin de Paris le Général CANCLAUX les fit attaquer par quelques Bataillons qui les obligèrent à faire leur retraite… Les femmes étaient toutes à leurs postes et faisaient de la charpie en préparant le linge pour les blessés. Le Général BEYSSER (sic BYSERT) commandant temporaire de la Ville avait pris toutes les précautions d’usage dans la ville déclarée en état de Siège… les insurgés ont évacué… les insurgés ont encore paru hier sur les routes de Clisson et de la Rochelle mais en petit nombre. Je ne peux rien vous dire sur le prix des denrées, depuis 4 mois que nous sommes en état de siège, il ne s’est presque rien fait et rien du tout depuis quinze jours…»
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