Etienne LARGEAU(1867-1916, Explorateur militaire, il joua un - Lot 310

Lot 310
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Etienne LARGEAU(1867-1916, Explorateur militaire, il joua un - Lot 310
Etienne LARGEAU(1867-1916, Explorateur militaire, il joua un rôle décisif dans la colonisation et la création duTchad, il meurt au combat dans la Meuse en 1916, il avait participé à la fameuse Mission Marchand pour Fachoda, promu colonel en 1910, il fut appelé une première fois au Tchad en 1911 et s’y distingua particulièrement / Importante lettre autographe signée, 4 p in-8, Paris, 7 juin1913, àOctave MEYNIER(autre explorateur militaire): il réagit à l’article de Meynier paru dans la "Revue militaire", au sujet duCombat de Doroté(Pays Massalit, Tchad), le9 novembre 1910, épisode désastreux de la conquête du Tchad qui vit le massacre duColonel Henri Moll, ce qui eut un grand retentissement en France, avec des interpellations politiques, ce fut l’élément déclencheur del’envoi de Largeau au Tchaden remplacement de Moll – C’est dire combien le sujet importait à Largeau [Rappel historique: Moll voulait venger le Capitaine Fiegenschuh qui s’était fait décimer avec ses soldats par Doudmourah, l’un des sultans du Territoire Massalit, et ses hommes – Ce sont deux colonnes de forces françaises qui partent sur le Massalit, l’une en première ligne conduite par le Colonel Moll et l’autre par le Capitaine Arnaud] - Largeau juge l’article de Meynier "juste", "vous y avez été perspicace", etc. – "Moll, au Massalit, ne se croyait pas en opération, il ne croyait pas à une résistance, bien loin de croire à une attaque! Arnaud, dans le Nord, devait cueillir Doudmourah que tous les renseignements représentaient comme en fuite" – "Peut-on reprocher aujourd’hui àJaurès et consortsde commettre des fautes militaires quand ils veulent nous laisser désarmés devant l’Allemagne? Non sans doute.J’ai étudié de près le combat de Dorotéet en ai fait un récit à peu près définitif, il en résulte pour moi cette conviction quela présence de la Compagnie Arnaud le 9 novembre n’aurait rien changé aux événements(en revanche, croyant au danger, Moll pouvait parfaitement battre l’ennemi avec 350 hommes et les 2 pièces)" – "Si leDuc d’Aumale avait été repoussé avec ses chasseurs d’Afrique, on aurait tout aussi pu lui reprocher d’avoir laissé ses zouaves en arrière" – "En résumé, j’estime à peu près impossible qu’une opération militaire quelconque, heureuse ou non, ne heurte pas un principe quelconque. Et c’est pourquoi, en intégrant en quoi les principes ont été violés, il faudrait aussi toujoursfaire ressortir que les événements dépendent de l’ajustement à des faits psychologiques et matériels mal connus, de facteurs matériels et psychologiques mus par une volonté dont les calculs sont coordonnés par l’intuition. Cette conclusion vous paraitra peut-être, mon cher Meynier, sentir une peu trop le "renannisme" [nb: un humanisme issu de la pensée d’Ernest Renan], elle a cependant l’avantage depréparer les esprits à l’angoisse, aux risques du commandement, etmalheureusement les Allemands sont plus près que nous de cette préparation. Ce que nous appelons leur obscurité, c’est tout simplement la vérité réfléchie sur les milles facettes de la réalité" - Il termine en annonçant son départ pour le Tchad 2 semaines plus tard [Quelques mois plus tard, le 27 novembre 1913, il sera le grand vainqueur des Senoussis au combat d’Aïn Galaka et s’emparera de Faya, ville qui prit le nom deFaya-Largeau] / Joint: "La situation du Territoire militaire du Tchad au début de 1912" par leColonel Largeau, publication du Comité de l’Afrique Française, paru en1913, 116 p in-8 (manque la première page de couverture et débrochage), quelques photos en noir et blanc, avec unenvoi autographe signé au Commandant Meynier du 10 avril 1913– Intéressant photographie du Tchadà cette époque, très détaillée
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